Une grande aventure culturelle, historique et sociale
Des débuts prestigieux
Amorgos est habitée depuis le 5ème millénaire avant J.-C. De son époque Néolithique on a retrouvé quelques traces, dont les fameuses pointes de flèches en obsidienne.
L’île connaît son âge d’or entre 3000 et 2000 avant J.-C. Cette période proto-cycladique laissera des traces de civilisation très importantes : une douzaine d’Acropoles et Palais. Et bien sûr, un grand nombre d’idoles cycladiques.
La période archaïque verra la création de trois Cités-Etats importantes, frappant chacune leur propre monnaie.
Une île très enviée
L’île tombera sous la domination de Naxos, puis de Samos, pour faire finalement partie de l’alliance Athénienne.
Après elle appartiendra aux Ptolémées avant d’être récupérée par les romains qui en feront une terre d’exil.
Une époque agitée
Ce sont ensuite les pirates qui s’acharneront sur une population en voie d’extinction. Le monastère de Chozoviotissa construit au XIè siècle servira d’abri efficace pour les survivants.
L’île servira à nouveau de terre d’exil pour les dignitaires Byzantins tombés en disgrâce. Elle changera ensuite régulièrement de mains. Dans l’ordre : Marco Sanudo, qui construit le château vénitien de Chora. Angelo Sanudo, Jean III Duc de Vatatzès, Filippo Ghisi.
Le corsaire Licario s’en empare, pour le compte de Michel VIII Paléologue. Retour ensuite aux mains des Ghisi, avant d’être occupée par les Ducs de Naxos. Il y aura ensuite confirmation de la souveraineté vénitienne.
Barberousse ou les débuts d’une ère sanglante
En 1537, l’île d’Amorgos est conquise par le redoutable Barberousse et passe sous l’occupation Ottomane. A cette époque l’île est mal protégée et très souvent victime des pirates. Jusqu’au raid final de 1797 orchestré par des bandits Maniotes.
L’île sera libérée du joug turc en 1832, en même temps que toutes les autres Cyclades.
Une terre d’exil hospitalière
Avant d’arriver en 1975, l’île servira encore à trois reprises de terre d’exil pour les réfugiés politiques, auxquels elle réservera un accueil chaleureux, participant même à l’évasion de certains d’entre eux.
Les Derniers Développements
Dernier soubresaut dans son histoire : 1988. C’est l’année de la sortie du Grand Bleu. L’île sera alors la cible des touristes en quête des magnifiques images du film de Luc Besson.
De cette belle aventure un peu remuante, Amorgos réussira à garder le meilleur : son authenticité. Et parviendra à développer pas à pas un tourisme intelligent, respectueux de l’environnement et des riches traditions de l’île.